Arthur Rimbaud, dans un célèbre poème, composé sans doute après
l’absorption massive de substances végétales d’importation, associe à chaque
voyelle une couleur. Une belle idée littéraire !… Et quelle jolie et
élégante méthode pour crypter une énigme ; n’est-ce pas Max ?
Regardons la 530 comme le ferait le petit génie de Charleville.
En ayant à l’esprit la correspondance suivante : A noir, E blanc, I rouge,
O bleu, U vert ; pas de Y
La solution, Bourges, comprend les lettres de « rouge »
encadrées par B et S. Remplaçons l’anagramme de la couleur par la voyelle
associée. On obtient « BIS », à rapprocher de la répétition, qui est
un thème récurrent dans la charade.
Jusque là rien de bien méchant. Mais attendez, c’est pas
fini !
Dans le titre « ouverture » on a, en clair, une voyelle
suivie de sa couleur : U vert. Étonnant ! Non ?
Enfin dans le visuel. Quel est le point central ? Évidemment
l’œil du coq, au centre de la carte, qui représente la solution. Tout le monde
est d’accord ? Oui ! Et bien dites-moi quelles sont les couleurs
associées aux voyelles du mot « œil » ? Dans cet ordre, sans
rien changer.
Alors ?…
« Oeil » est je crois le SEUL mot de la langue
française qui possède cette propriété. Sinon c’est sans conteste le plus
simple, le plus court et le plus courant. Maintenant trouvez un meilleur moyen
pour le concepteur d’une chasse s’adressant principalement à des Français, pour
guider les chercheurs sur la piste rimbaldienne, que de faire figurer dans un
visuel un œil sur une carte de France. Ce sera votre premier exercice.
Deuxième exercice : recensez les mots qui contiennent, comme
« ouverture » une voyelle suivie de sa couleur selon Arthur. Je
commence : manoir, tamanoir, reblanchi (c’est pas beau !), tous les
dérivés de couvert et ouvert (dont « ouverture »). C’est tout ce que
j’ai trouvé. À vous !
La difficulté de ce second l’exercice devrait vous convaincre que
le nombre de ces mots est très limité. Mais c’est le premier qui est vraiment
coton. À ceux qui y auraient déjà trouvé une solution du style : « il
y a un moyen : introduire un arc-en-ciel dans l’énigme précédente ;
en anglais rainbow ; ça ressemble à Rimbaud » je réponds :
« - c’est too much hauled by the hair – what do you mean ? - I say a
little bit capillotracted »
Que penser de tout ça. Une clef ? Une fausse piste ? Ou
une simple coïncidence ? Dans ce dernier cas, j’imagine que Max, s’il me
lit, est mort de rire. « Je n’y avais pas pensé. Et pourtant ça colle
impeccable ! Ouh Ouh Ouh ! Mais où vont-ils chercher tout
ça ? »
Bon, tout ça ne nous dit pas pourquoi « éternité » est
en majuscules !
À tous : bon West Est. Pardon bon WE. Euh, bonne fin de semaine
comme on dit dans la Belle Province.
Baykus.
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