Mardi 7 septembre 2004.
Le « fou du roi » invite une folle ; la déjantée Brigitte Fontaine. On la connaît depuis les années 60. On est habitué à son look toujours différent, mais toujours original, à ses digressions qui, au bout de 5 minutes deviennent parfois pénibles ; on sait qu'elle est la potesse d'Higelin, la grande potesse d'Areski (qui n'a jamais accédé à la même notoriété), qu'elle fréquente les milieux noctambules de la capitale, qu'elle à remis les zazous au goût du jour, qu'elle pense que l'amour c'est bon pour les gogos, et que la qualité de ses dernières oeuvres lui a permis récemment d'avoir accès aux émissions les plus regardées de la télé, et de connaître une nouvelle célébrité.
Bon ! Rien de grave jusque là. Jusqu'au moment où un des chroniqueurs lui parle de ses relations avec Brassens. Et là, mon poste explose !
Elle décrit Brassens comme un beau mec, qui composait de belles mélodies (jusque là je suis d'accord), mais des textes sans intérêt, gnangnan, etc...
On venait juste d'écouter son dernier chef d'oeuvre : « donne-moi du nougat », assez entraînant, mais qui ne casse pas trois pattes à un éléphant. Et le rapprochement a de quoi choquer.
Comment Brigitte Fontaine, qui n'a en fait pas plus de talent parolier qu'une Chantal Goya sous acide, peut-elle se permettre de tenir de tels propos. Et comment les animateurs de cette émission, qui n'ont pourtant pas la langue dans leur poche, ne lui avouent pas qu'elle n'est qu'une nullasse. Stéphane Bern s'est juste permis de lui dire : « vous allez vous faire des ennemis ». Et bien c'est fait !
Et je ne pense pas être le seul !
La nullité n'est pas l'unique apanage des « beaufs ». Si la folie a parfois cotoyé le génie (Artaud, Maupassant...), sortir de Sainte Anne n'est pas un label automatique de talent. Brigitte Fontaine n'en a pas davantage que les pantins préfabriqués de la starac. Et ce qui la rend plus exaspérante, c'est que personne sur un plateau de télévision ou de radio n'ose lui balancer à la face la médiocrité de ses textes.
Tiens, je vais m'écouter un petit Dany Briant, ça me calmera.
