Selon la définition du dictionnaire, c'est une corbeille contenant des objets votifs  destinés aux dieux, qu'on portait lors des cérémonies, dans la Grèce antique. Par extension, ce mot désigne aussi les récipients, le plus souvent en bronze ou en or, qu'on enfouissait dans les sépultures à la période proto-historique en Europe et qui contenaient des objets (armes, nourriture...) censés suivre le défunt dans l'au-delà.

 

Plus récemment, ce mot a pris une nouvelle signification, qui n'est pas sans rapport avec l'ancienne ; puisqu'il nomme « une boîte où il y a pleins de trucs ».

 

Ça nous vient, comme toutes les inventions tordues, des États-Unis ! Dans les forêts du Wyoming ou des Appalaches, des félés locaux ont eu l'idée à la fin du siècle dernier, de cacher des boîtes en publiant leurs coordonnées exactes, trouvables par un système satellitaire (GPS). En France le système a été adapté dans un style plus proche des chasses au trésor, surtout sous l'impulsion de Max Valentin, le concepteur de la chouette (lien : www.cistes.net ).

 

Le but du jeu consiste pour les « cacheurs » à dissimuler dans la campagne (ou ailleurs) une boîte remplie de bibelots divers en indiquant, de façon plus ou moins cryptée, l'endroit où elle se trouve ; et pour les chercheurs, à trouver la boîte, l'ouvrir, y prendre un des objets qu'elle recèle et le remplacer par un autre.

 

On ne gagne pas grand chose à ce jeu. Au mieux une boîte de sardines à l'huile (ma ciste 357 - Amboise, Indre et Loire - Pub !), au pire une capsule de bière. On gagne surtout la satisfaction d'avoir trouvé, et parfois le prétexte à une belle balade !

 

Le 30 avril 2009, jour de l'annonce du décès de Max Valentin, on comptait plus de 56 000 cistes cachées en France et dans le monde  ! Aujourd'hui, premier mai 2011, qui sera bientôt hier, il y en a plus de 80 000. La barre des 100 000 ne va pas tarder à être atteinte...

 

Pour les chercheurs de trésor, c'est un bon entraînement. Les trouver, et surtout les cacher !