UNE GRANDE PREMIERE DANS L'HISTOIRE DES ENIGMES ET DES CHARADES :
L'auteur des problèmes présentés ci-après vous en donne la solution complète avant même que vous les ayiez lues. Sympa, non ?
Si seulement un Monsieur dont je ne citerai pas le nom (je dirai seulement que son prénom, très court, commence par un M et finit par un X), avait pu faire preuve de, ne serait-ce qu'un milliardième de cette gentillesse...
... Pierre Perret, qui avait scandalisé les ornithophiles dans les années 70 avec une chanson incitant les gosses à libérer les piafs, aurait peut-être déjà fait un nouvel adepte.
Bon, venons-en aux faits :
La solution des énigmes qui suivent est une profession de foi, sans relâche martelée sur le forum de Velo, et qui me semble toujours d'actualité :
"La 780, personne ne l'a trouvée !"
Enigme 1 :
Au Yémen vivait une communauté de moines qui avaient fait voeu de pauvreté. Leur régime ascétique était très frugal. La seule entorse qu'ils s'autorisaient était l'usage du qat, la drogue locale, qui les aidait à méditer. Un jour, leur réserve étant épuisée, ils désignèrent l'un d'entre eux pour aller chercher quelques feuilles de la plante magique. Celui-ci se rendit à la demeure du marchand de qat ; mais il ne trouva personne dans la maison. Il dut revenir les mains vides. Voilà !
Enigme 2 :
C'était une pauvre fille, un peu simplette. On l'avait trouvée dans un berceau à la lisière de la forêt, abandonnée par une mère indigne. De braves gens l'avaient recueillie et élevée. Ils lui donnèrent le nom de la sainte du jour sur le calendrier ; mais tout le monde dans le village l'appelait « la Trouvée », en référence à sa triste histoire.
Mon père l'engagea à sa majorité comme bonne à tout faire. Elle faisait le ménage, le lavage, le repassage, et aidait aux menus travaux dans le petit restaurant que possédaient mes parents et qui était attenant à notre maison. Elle ne servait pas les clients, elle aurait été trop maladroite pour cela ! Sa tâche se limitait à dresser les tables. Ensuite elle se rendait dans sa chambre au premier étage, où se trouvait une sonnette qui permettait de l'appeler à toute heure du jour ou de la nuit.
Pour inciter les clients à boire, nous disposions avant chaque service sur les tables un échantillon de notre cave. Il y avait une bouteille de Bordeaux, une de Bourgogne, une de Madiran et une de Bergerac. Le dîneur pouvait ainsi faire son choix de boisson directement, sans consulter la carte des vins.
Un soir, juste avant que les premiers clients n'arrivassent, mon père constata avec colère que la pauvre fille avait regagné sa chambrette sans avoir achevé son travail. Sur une des tables, c'était la « sept », je me rappelle, il manquait les bouteilles. Il appuya alors rageusement sur le bouton de sonnette qui était relié à la chambre de la bonne...
Enigme 3 :
Si je prête foi aux signes du destin, il est une mesure que je dois m'empresser d'abandonner : L'aune.
Près de chez moi vient d'avoir lieu un accident. À l'endroit même où se trouve une petite aulnaie (lieu planté d'aulnes – on écrit aussi « aunes ») bordant la route.
À ce point précis, une voiture (petite peugeot d'un modèle ancien) qui roulait à vive allure a manqué son virage en bas de la côte et a littéralement transpercé la rangée d'arbres, en détruisant plusieurs. Les arbres, assez jeunes et peu épais, ne causèrent à la voiture que des dommages limités. Mais le champ étant en pente, la voiture n'y a pas perdu son élan et a continué sa course jusqu'à, hélas !, trouver sur sa trajectoire la haie qui borde l'autre côté du champ. Elle s'y est écrasée contre un gros tronc. Le chauffeur, seul à bord, s'en est sorti indemne (il avait sa ceinture) mais la 104 est bonne pour la casse !
Y'en a j'vous jure. En attendant j'utiliserai le pas, le pied, le cm, pour faire mes mesures. Mais pas l'aune !
Enigme 4 :
Prudence.
Ce week-end j'aidais un copain à déménager. J'étais sur l'autoroute entre Montélimar et Avignon. La voiture était remplie à ras-bord, le coffre bourré et, sur le toit, j'avais installé la galerie où étaient entassés quelques objets hétéroclites.
Comme il n'y avait personne, je m'autorisai une petite pointe de vitesse. Poussant le compteur jusqu'à 180. Soudain je vois dans mon rétro un objet assez volumineux rouler sur le macadam. C'était un seau en fer que je croyais avoir bien arrimé et qui s'était détaché sous le vent de la course. Heureusement, j'étais seul ! Le seau a continué sa course jusqu'à la glissière de droite ; et moi, tout tremblant, j'ai pris la prochaine sortie à 1 km de là et rejoint le prochain village qui se trouvait tout près de l'autoroute. À faible vitesse !
Pour me remettre de mes émotions, j'entre dans le premier bistrot, je commande un diabolo-menthe, et je sirote en lisant le journal. Au bout d'un quart d'heure je vois arriver une espèce d'idiot du village, tenant à la main... devinez quoi ?... Mon seau. Un débile, une vraie tête de neuneu qui exhibe fièrement l'objet devant les habitués en bredouillant :
- Gadez les gars, ça c'que j'ai trouvé sur la lisière de l'autoroutre !
Je ne revendique évidemment pas la propriété du récipient, et je sors, le plus discrètement possible, en espérant que les clients ne feront pas le rapprochement entre ma bagnole chargée comme une mule et l'objet trouvé.
Je monte dans ma voiture, démarre et, à la sortie du bled, je vérifie attentivement mes amarres ; et je reprends l'autoroute... sans dépasser le 90. En me promettant d'être plus prudent à l'avenir.
Alors, faites attention sur la route.
Enigme 5 :
Ce pauvre travailleur, originaire d'Asie,
Pour trouver du travail a franchi le Channel.
Mais revint vers Calais, dans son camp de transit,
Quand il apprit qu'on y cherchait du personnel.
Enigme 6 :
Houkonmange? Dans mon premier.
Mon deuxième est le sang du Roussillon.
Mon troisième est une cheminée futile.
Mon quatrième joue au solitaire.
Mon cinquième a gagné 2 places.
À partir de mon sixième, ça commence à compter.
Dans mon septième se trouve une chouette.
Mon huitième n'a ni gagné, ni perdu de place.
Mon tout est un refrain à la mode.
SOLUTIONS :
(La solution, vous l'avez déjà ; mais dans l'hypothèse, que je n'ose envisager, ou vous n'auriez pas découvert le rapport entre les énigmes et les solutions, les voici, telles qu'elles ont été publiées sur le forum de Velo. En plus, les couleurs correspondent ! Qu'est-ce qu'on dit ?)
Enigme 1 :
« L'ascète, sans qat revint ; personne il a trouvé ! »
Et c'est un alexandrin !
Enigme 2 :
La « sept » sans quatre vins ! Père sonne la Trouvée.
Enigme 3 :
Là, cette 104 vint. Perce aulnes...
Las ! Trouve haie...
Enigme 4 :
L' A7, cent quatre vingt. Perds seau ; neuneu l'a trouvé !
Enigme 5 :
L'asiate (à) Sangatte revint ; personnel à trouver.
Enigme 6 :
Houkonmange? Dans mon premier. C'est l'assiette!
Mon deuxième est le sang du Roussillon. Dans le drapeau de cette région, la bannière sang et or, on prononce le G ; donc sangue (phonétiquement). Mon troisième est une cheminée futile. C'est « âtre vain »
Mon quatrième joue au solitaire. Perso !
Mon cinquième a gagné 2 places. Noeud (septième de la 470)
À partir de mon sixième, ça commence à compter. De là, Apollon comptera (420)
Dans mon septième se trouve une chouette. Trou !
Mon huitième n'a ni gagné, ni perdu de place. Le V de la 470.
Mon tout est un refrain à la mode. Je ne vous ferai pas l'injure de vous le demander...