TRANSPARENCE !
Une opération comme celle-ci, où une promesse de don est assortie à l'achat d'un objet, donc générant un flux d'argent, doit s'effectuer dans la plus grande transparence. Comme je n'ai rien à cacher, et que c'est techniquement possible, j'ai établi un protocole qui assurera les généreux lecteurs que je ne vais pas partir avec la caisse ; comme c'est trop souvent le cas, même si c'est marginal, dans les actions humanitaires.
D'abord, le numéro du chèque envoyé à la FDF et son montant, ainsi que ceux du reçu seront rendus publics (le scan de ces documents sera visible sur ce site.) Il sera loisible à tous de demander la confirmation à la fondation de France.
Le montant. Faisons-nous l'avocat du diable : je pourrais déclarer une somme inférieure à celle effectivement touchée et me mettre la différence dans la poche. Car le chiffre des ventes, sur le site de l'éditeur, est une donnée secrète. J'ai trouvé la parade ! Je proposerai, sans doute dans le courant du mois de mars, lorsque j'aurai reçu mon chèque de droits d'auteurs, à des personnes dignes de confiance (je pense principalement aux webmasters des fora où est publié mon appel, ou à des membres inscrits depuis longtemps) de vérifier par eux-mêmes que la somme reçue est bien égale à celle que j'annonce. Tout simplement en leur donnant mon identifiant et mon mot de passe. La manœuvre ne prendra pas plus d'une minute et sera un gage absolu de mon honnêteté. Ajouté le 02/03/2010 : il est très improbable qu'une telle requête me soit adressée. Comme sa réalisation est assez lourde, je ne ferai pas tout ce travail pour rien. Je ne prêterai mes identifiants à une personne de confiance que si quelqu'un me le demande. La personne en question étant un webmaster ou un ancien de votre choix d'un forum où l'opération a été promue. (Beskid, Maux d'auteurs, CDA, Lampe de chevet, Newforez, A2CO, Sans hulottes.)
Je tiens aussi à aborder un point que je juge très important : l'intérêt pour moi de lancer un tel projet. J'avais de prime abord envisagé de verser non pas une partie, mais la totalité de mes droits d'auteur à la cause humanitaire. Après réflexion, je me suis ravisé. Pour trois raisons explicitées plus loin. Mais avant, je vous indique les données chiffrés :
Les droits d'auteur, desquels je suis totalement maître, qui sont la différence entre le prix de vente de mon livre et son prix de revient sont au total de 7 euros. Dont je donne 5 à la FDF. Ce qui me permet de toucher 2 euros nets, avant éventuel impôt, pour chaque exemplaire vendu. En d'autres termes, je verse pour Haïti 71,43 % de mes droits ; ce que je juge très raisonnable. (Demandez à un auteur connu et reconnu d'en faire autant…)
Maintenant les trois raisons évoquées plus haut de mon choix de ne pas donner à la cause humanitaire l'intégralité de mes droits :
Toute peine mérite salaire, dit-on. Le travail d'écrire un livre et de le publier est assez conséquent. Il est juste que, moi aussi, j'en tire un bénéfice ; même si ce ne sont que quelques cacahuètes.
Je crains fort que, si j'annonçais que tous mes droits iront à la fondation, beaucoup de gens se disent : « il est fou ce type, de faire tout ce boulot pour rien. C'est du jamais vu ; ça cache forcément une arnaque. »
Je veux faire la démonstration qu'un projet humanitaire peut contenter tous ceux qui y participent. Je ne demande pas aux gens de faire un don, un sacrifice financier sans autre contrepartie que le plaisir d'œuvrer pour une bonne cause. Les ONG le font très bien dans les media. Non, il s'agit là d'un achat. En échange de ses 16 euros, le client, puisqu'il faut l'appeler ainsi, recevra un objet ayant une valeur marchande, et qui j'espère lui plaira.
Donc, tout le monde y trouve son compte :
Moi, qui touche de quoi acheter deux baguettes à chaque vente de mon livre ; et qui gagne aussi à être connu (à interpréter à votre convenance…)
L'acheteur, grâce à qui une certaine quantité d'eau, de nourriture, de vêtements, ou de toutes choses dont manquent les Haïtiens (et ça ne manque pas ! Façon de parler) sera acheminée aux sinistrés. Et qui recevra un livre dont la lecture, j'espère, le distraira agréablement. Si l'ouvrage ne lui plait pas, dommage et tant pis ; il pourra toujours l'offrir en cadeau au prochain anniversaire de sa belle-mère.
Et évidemment le peuple haïtien. Inutile d'en dire plus.